Remarque préliminaire : l’Etat fédéral européen dont il est question ici ne se confond pas avec l’Union Européenne. Celle-ci constitue aujourd’hui une organisation internationale dont la gouvernance est acquise à des idéologies mortifères, contraires aux intérêts des peuples d’Europe. Nous admettons cependant que les institutions juridiques, économiques ou monétaires de l’UE peuvent (et doivent) servir d’armature à la constitution d’un véritable Etat européen.
L’Etat européen moderne, civilisationnel, fonctionnel et fédéral, a été théorisé par le Professeur Gérard Dussouy dans son ouvrage « Contre l’Europe de Bruxelles, fonder l’Etat européen ».
Le débat sur la souveraineté des États membres de l’Union européenne reste un sujet brûlant en Europe. Face aux multiples défis globaux, économiques, sécuritaires et environnementaux, le souverainisme, c’est-à-dire la volonté des États de conserver un contrôle total sur leurs affaires nationales, apparaît de plus en plus comme un anachronisme. À l’ère de la mondialisation, il devient en effet difficile pour un pays, même relativement puissant, de tenir tête aux grandes puissances mondiales ou de répondre seul aux enjeux majeurs du 21e siècle. L’Europe n’est pas seulement confrontée aujourd’hui à l’hégémon américain, mais doit aussi faire face à l’Etat-civilisation chinois et ses ambitions commerciales mondiales.
Monde multipolaire ou choc des grandes puissances ?
La suprématie des Etats continentaux
L’émergence de nouvelles superpuissances telles que la Chine et l’expansion continue de l’influence des États-Unis sur la scène internationale ont placé l’Europe dans une position particulièrement inconfortable. En matière de géopolitique, l’alignement systématique des principaux Etats européens sur les intérêts américains – le conflit ukrainien en est l’exemple le plus récent – témoigne de la faiblesse croissante de l’Union Européenne. En termes économiques et technologiques, c’est désormais la Chine qui est en passe de prendre le leadership
Face à ces puissances d’envergure continentale, les États européens, pris individuellement, peinent à se faire entendre. Ni la France ni l’Allemagne, pour ne citer que les plus influents au sein de l’UE, ne sont en mesure de rivaliser avec la puissance économique, militaire et technologique des États-Unis ou de la Chine. Le souverainisme, qui prône l’idée que chaque État doit préserver son autonomie décisionnelle, apparaît de plus en plus comme une réaction de défense face à une UE qui ne défend pas les intérêts européens, mais ne peut que conduire à l’impasse.
L’Etat fédéral européen, un impératif de sauvegarde
S’il est de plus en plus question de « multipolarité » à l’heure où des Etats comme la Russie, l’Inde, le Brésil etc. tendent à s’affirmer comme des puissances montantes face à l’hégémonie américaine, le pragmatisme nous rappelle que chaque Etat ayant pour ambition de s’épanouir sur la scène internationale agit en vue d’accroître sa puissance. En d’autres termes, un pays comme la Chine n’a pas vocation à favoriser l’avènement d’un « monde multipolaire » à même de « libérer » les peuples de l’emprise américaine, mais de remplacer l’hégémonie de Washington.
Dans ce contexte, la construction d’un véritable Etat européen apparaît non seulement souhaitable mais nécessaire. Seule une Union européenne fédérale, forte de ses 27 États membres et de ses 450 millions d’habitants, pourrait offrir un poids diplomatique et économique suffisant pour négocier à armes égales avec ces grandes puissances. Une Europe unie pourrait défendre ses intérêts avec une voix unique sur la scène mondiale, garantissant ainsi la protection de sa civilisation et de ses peuples. Enfin, les défis démographiques et les déferlantes migratoires qui mettent en péril la survie même de la civilisation européenne imposent désormais une réponse d’envergure continentale.
Etat fédéral européen, réindustrialisation et indépendance économique
La désindustrialisation, facteur de vulnérabilité
L’un des arguments favorables à une intégration européenne accrue réside dans la nécessité de la réindustrialisation. Depuis les années 1980, l’Europe a vu une grande partie de son industrie se délocaliser vers des régions du monde où la main-d’œuvre est moins coûteuse, notamment en Asie. Amorcée en France par le régime socialo-communiste de Mitterrand et poursuivie par les gouvernements suivants, la désindustrialisation des régions de France au nom d’un idéal chimérique purement « tertiaire et touristique » a eu pour effet d’opérer un transfert de puissance économique au profit de l’Asie, Chine principalement.
Les crises successives, qu’il s’agisse de la crise financière de 2008 ou de la pandémie de COVID-19, ont en outre révélé la vulnérabilité de l’Europe face à la mondialisation, avec des chaînes d’approvisionnement extrêmement fragiles et dépendantes de pays tiers.
Revivifier l’industrie à l’échelle continentale
En 2022, environ 35 millions de personnes travaillaient dans l’industrie manufacturière au sein de l’Union européenne, ce qui représente près de 15% de l’emploi total. En parallèle, l’industrie contribue à environ 20% du PIB de l’UE, des pays comme l’Allemagne en faisant même une pièce maîtresse de leur économie. Cela suffit à démontrer le rôle-clé de l’industrie, y compris au sein de pays comme la France caractérisés par la prééminence du secteur tertiaire
La réindustrialisation de l’Europe ne peut être menée efficacement qu’à l’échelle du continent. Une politique industrielle européenne coordonnée permettrait de réduire les dépendances critiques tout en favorisant la recherche et l’innovation technologique, et la constitution de projets/fonds communs. Dans le cadre de l’Europe fédérale, les États membres pourraient aisément mutualiser leurs ressources et leurs savoir-faire pour bâtir des industries de pointe, notamment dans des domaines stratégiques tels que les énergies renouvelables, les semi-conducteurs, ou encore l’intelligence artificielle. Cela renforcerait l’autonomie stratégique de l’Europe, tant sur le plan économique que énergétique.
Du côté de la Russie, l’industrie reste également une composante majeure de l’économie, avec environ 20% de la population active employée dans un secteur industriel dominé par l’extraction énergétique et l’industrie lourde. Le secteur industriel représente environ 30% du PIB de la Russie, principalement porté par ses exportations de pétrole et de gaz, mais aussi des produits chimiques et métallurgiques. Le découplage économique progressif entre l’Union européenne et la Russie, notamment dans le secteur énergétique, renforce la nécessité pour l’Europe de réindustrialiser son économie tout en se rapprochant de la Russie dans une perspective d’indépendance énergétique à l’échelle continentale
L’indépendance énergétique, un défi existentiel pour l’Europe
Importance stratégique de la Russie
L’indépendance énergétique est un autre enjeu crucial pour l’Europe, particulièrement dans un contexte de changement climatique et de tensions géopolitiques. La crise ukrainienne a démontré à quel point l’Union européenne dépendait des importations d’énergies fossiles provenant de Russie ; en choisissant le conflit ouvert à Moscou, l’Union Européenne et la plupart de ses membres ont ainsi une fois encore affaibli l’Europe en la condamnant à la crise énergétique.
En 2021, environ 40% des importations de gaz de l’Union européenne provenaient de la Russie, rendant les États européens extrêmement vulnérables aux fluctuations géopolitiques. Ainsi le président Macron a-t-il condamné la France à « mendier » du gaz à prix fort auprès du gouvernement algérien qui ne compte certes pas pour l’heure parmi les Etats partenaires de l’Europe.
Il ne faut donc pas s’y tromper : le conflit ukrainien et le sabotage du projet Nordstream ont eu (entre autres) pour objectif celui de briser la coopération énergétique germano-russe qui aurait pu amorcer un rapprochement stratégique entre l’UE et Moscou. Souvenons nous en effet que la construction européenne prend sa source dans une coopération énergétique à travers le traité de Paris instituant la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier. En raison de son rôle moteur, l’énergie reste aujourd’hui une base incontournable lorsque l’on considère l’établissement d’un futur Etat européen.
Autonomie et transition énergétiques
À l’échelle nationale, aucun pays européen n’a la capacité de développer, seul, des infrastructures énergétiques suffisantes pour garantir son autonomie. Le souverainisme apparaît là encore comme un concept dépassé, la souveraineté énergétique ne pouvant qu’être européenne.
Seule une approche concertée au niveau européen permettrait de garantir la sécurité énergétique de l’UE. Cela passerait par des investissements massifs dans les énergies renouvelables, la mise en place d’un réseau électrique transfrontalier et le développement de technologies comme l’hydrogène vert.
Mais le réalisme en matière d’énergie passe aussi et surtout par le développement de la puissance nucléaire, clé de voûte de l’avenir énergétique de l’Europe, en particulier pour ce qui est de la France. La mise en commun des ressources technologiques, humaines et financières à l’échelle de la grande Europe permettra à termes de mettre en œuvre la fusion nucléaire, fournissant ainsi aux européens une énergie propre et illimitée.
Un État fédéral européen pourrait ainsi jouer un rôle clé dans la transition énergétique mondiale tout en assurant à ses citoyens un approvisionnement sûr et durable. Ce nouvel Etat européen devra à terme intégrer la Russie, dont l’expertise scientifique et technologique n’est plus à démontrer.
Etat fédéral européen: un potentiel énergétique considérable
La Russie possède d’importantes de plus des ressources considérables en uranium, ce qui en fait l’un des principaux acteurs mondiaux dans le domaine de l’énergie nucléaire. La Russie dispose d’environ ainsi de 500 000 tonnes d’uranium en ressources identifiées, selon les estimations de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA). Ces ressources incluent des gisements économiquement exploitables ainsi que des ressources potentielles à plus long terme.
En 2021, la production annuelle d’uranium en Russie était d’environ 2 846 tonnes, ce qui place la Russie parmi les 10 premiers producteurs mondiaux. Cette production se fait principalement dans des mines situées en Sibérie et en Transbaïkalie ; or, ces régions russes sont d’ores et déjà convoitées par Pékin, et la démographie chinoise y est particulièrement dynamique. Afin de résister à la future pression chinoise, Moscou aura plus que jamais besoin de ses partenaires européens pour maintenir un contrôle économique sur ces régions
Outre les ressources brutes, la Russie possède la plus grande capacité mondiale d’enrichissement d’uranium. Elle assure environ 46% des services mondiaux d’enrichissement d’uranium, ce qui est crucial pour la fabrication de combustible nucléaire.
Grâce à ces vastes ressources et à sa position dans la chaîne de valeur nucléaire, la Russie est non seulement un acteur majeur en matière d’approvisionnement en uranium, mais également un fournisseur clé de services de traitement du combustible nucléaire. Raison pour laquelle l’avenir de Moscou et celui de l’Union Européenne sont liés, l’Etat européen devant s’étendre de Galway à Vladivostok.
Défense et sécurité : une Europe souveraine capable de vaincre
Harmoniser les forces armées
En matière de défense, la fragmentation des armées nationales est également un handicap majeur pour l’Europe, en particulier à l’heure où les idéologies dominantes persistent à démanteler et dégrader les forces armées.
Chaque pays européen dispose aujourd’hui de ses propres forces armées, appliquant des doctrines militaires différentes et disposant d’équipements et budgets souvent très disparates. Cet état de fait confine à des dysfonctionnements et doublons qui affaiblissent la capacité globale de l’Europe à répondre aux menaces extérieures. Dans un contexte où les tensions géopolitiques sont croissantes, en particulier aux frontières orientales de l’Europe, le maintien de la paix et de la sécurité nécessite une force militaire unifiée.
UE et Russie: Le potentiel militaire de l’Etat fédéral européen
Les armées européennes totalisent environ 1,35 million de militaires actifs, répartis principalement entre la France, l’Allemagne et l’Italie, alors que la Russie, à elle seule, aligne environ 1,15 million de soldats actifs, avec une capacité de mobilisation totale de plus de 2 millions de militaires en cas de nécessité. En termes d’équipements militaires, la Russie possède environ 12 500 tanks, ce qui en fait la plus grande flotte de chars au monde, tandis que l’Union européenne dispose de 6 500 tanks, répartis entre ses membres. De même, en ce qui concerne les aéronefs militaires, l’UE combine environ 1 900 avions de combat, avec des pays comme la France et l’Allemagne qui contribuent fortement à ce total. La Russie, pour sa part, compte environ 1 500 avions de combat.
Fait de la plus haute importance témoignant du haut potentiel technologique et militaire de la Russie : la Fédération Russe est, aux côtés de la Chine et des Etats-Unis, un des trois Etats à disposer d’un avion de 5ème génération – le SU-57. Or la guerre aérienne s’est affirmée au cours des dernières décennies comme l’une des principales clés de toute victoire militaire, ce dont peuvent témoigner les frappes chirurgicales et bombardement stratégiques menés par les Etats-Unis.
Etat fédéral européen, grande armée européenne
Seul un véritable État fédéral européen, délivré des illusions mondialistes actuelles pourrait mettre en place une véritable armée européenne, disposant d’un commandement centralisé et d’une stratégie commune, capable de protéger efficacement les populations européennes. Cette armée serait mieux équipée et plus réactive face aux menaces globales, qu’il s’agisse de conflits conventionnels, de terrorisme, de conflits civils ou encore de cyberattaques En matière navale, l’Europe compte environ 00 navires de guerre, dont 3 porte-avions, tandis que la Russie dispose d’une flotte de 600 navires, mais avec un seul porte-avions opérationnel.
En dépit des dogmes universalistes qui animent l’occident moderne et de l’existence d’organisations internationales à vocation mondiale, la réalité de la scène internationale reste marquée par le choc des Etats et leurs volontés de puissance. La constitution d’une grande armée européenne est ainsi la clé de voûte de la diplomatie de l’Etat européen, et de sa capacité à perdurer tout en suscitant le respect auprès des puissances tierces
Défense des régions et des identités européennes à travers le fédéralisme
L’un des arguments majeurs avancés par les tenants du souverainisme est la peur d’une homogénéisation culturelle qui effacerait les identités nationales et régionales au profit d’une uniformité bureaucratique imposée par Bruxelles. Cette crainte est compréhensible mais infondée, car le modèle de l’État fédéral européen offre justement la possibilité de préserver, voire de renforcer les identités régionales et les particularismes locaux, grâce au principe de subsidiarité et à la relative autonomie des États fédérés. Rappelons en outre que la destruction des identités régionales en France a été le fait d’un jacobinisme inséparable du souverainisme historique dont émergea l’Etat-nation.
Le fédéralisme : une structure favorable à la diversité
Le fédéralisme européen, loin de menacer les identités culturelles, linguistiques et historiques des régions, est conçu pour les protéger. Contrairement à une structure centralisée, un État fédéral repose sur un partage des compétences entre les différents niveaux de gouvernance : l’État fédéral d’un côté, et les États fédérés ou les régions de l’autre. Ce partage s’effectue selon le principe de subsidiarité, en vertu duquel les décisions doivent être prises au plus près des citoyens, par le niveau de gouvernance le plus pertinent et le plus compétent pour une tâche donnée.
Dans ce cadre, les régions européennes pourraient jouir d’une autonomie significative dans des domaines clés tels que l’éducation, la culture, la gestion des infrastructures locales, voire certaines politiques sociales. Le fédéralisme permettrait ainsi à chaque région de continuer à cultiver ses spécificités culturelles tout en s’inscrivant dans un ensemble européen plus large, garant de la paix, de la sécurité et de la prospérité commune.
Le principe de subsidiarité comme garant des identités régionales
Le principe de subsidiarité, inscrit dans les traités européens, est fondamental pour la défense des identités locales dans une Europe fédérale. Ce principe juridique veut que les décisions soient prises à l’échelon administratif le plus bas possible, à condition que ce niveau soit capable de répondre aux besoins de manière efficace. Ainsi, les questions relevant de la culture, de la langue, des traditions, ou des politiques locales seraient gérées à l’échelle régionale ou éventuellement nationale, tandis que les sujets nécessitant une coordination plus large, comme la défense, la politique étrangère ou la régulation du marché intérieur, relèveraient du niveau fédéral.
Ce cadre permettrait donc à des régions historiquement distinctes, comme la Bretagne, la Corse, la Catalogne, la Bavière ou encore la Flandre, de préserver et de promouvoir leurs langues, leurs traditions et leurs systèmes éducatifs propres, tout en bénéficiant de la protection et de la force de l’Etat fédéral européen. Loin d’unir pour effacer les différences, le fédéralisme européen aurait pour effet de préserver la diversité ethnique culturelle de ses États membres et de leurs régions, qui en retour contribueront à la puissance et au rayonnement de la Grande Europe
La reconnaissance des régions au cœur du projet européen
L’Union européenne elle-même, à travers sa politique régionale, reconnaît déjà à demi mots l’importance des identités locales et régionales. Les fonds structurels européens ont pour vocation de réduire les disparités entre les régions, tout en permettant à chacune d’elles de valoriser ses spécificités. Un État européen fédéral pourrait aller plus loin encore, en renforçant les structures régionales, en leur offrant plus d’autonomie et en garantissant une meilleure représentativité au sein des institutions européennes.
La création d’un État européen ne signifierait pas la fin des nations ni des régions, mais plutôt la possibilité d’une nouvelle forme de coopération qui respecterait les spécificités locales en unifiant les forces des patries charnelles. Les régions les plus autonomes au sein des États actuels, comme l’Écosse ou le Pays basque, pourraient d’ailleurs bénéficier d’une reconnaissance politique et économique accrue, et de meilleurs pour gérer leurs affaires locales tout en s’inscrivant dans un cadre européen commun. Un excellent moyen au demeurant de mettre un terme aux projets séparatistes qui promeuvent une fragmentation préjudiciable pour les peuples
Un fédéralisme au service des citoyens
En définitive, le projet d’un État européen fédéral répond à un double impératif : celui de l’unité et de la diversité. L’unité est nécessaire pour que l’Europe puisse parler d’une seule voix sur les grandes questions internationales, tout en garantissant la sécurité et la prospérité de ses citoyens. La diversité, quant à elle, est le socle sur lequel repose l’identité européenne : une mosaïque de cultures, de langues et d’histoires, qui fait de l’Europe un continent unique.
Le fédéralisme européen offre ainsi une solution équilibrée, où les décisions globales sont prises collectivement à l’échelle du continent, mais où les citoyens peuvent continuer à vivre selon leurs traditions, leurs particularismes régionaux et leur langue. Le modèle fédéral permet de concilier les aspirations locales avec les défis globaux, sans sacrifier l’une au profit de l’autre. Il s’agit donc non seulement d’un impératif politique et économique, mais aussi d’un projet respectueux de l’héritage culturel et historique du continent.
L’Etat fédéral européen : les axes essentiels
- Fédéralisme : L’Etat européen est un projet qui se distingue de l’Union européenne actuelle : son but est de créer un État moderne, fédéral et fonctionnel pour mieux répondre aux défis globaux et préserver l’intégrité de ses peuples.
- Fin du souverainisme : Face aux grandes puissances (États-Unis, Chine), la souveraineté individuelle des États européens est jugée insuffisante ; une union continentale serait plus efficace pour défendre les intérêts européens. L’émergence de nouvelles puissances montre la nécessité d’une Europe unie pour peser dans les relations internationales.
- Réindustrialisotion : Pour réduire la dépendance économique et renforcer son autonomie, l’Europe doit relancer son secteur industriel, notamment dans des secteurs clés comme les énergies renouvelables et l’IA.
- Indépendance énergétique: L’Europe doit coopérer avec la Russie pour garantir sa sécurité énergétique et éviter la dépendance vis-à-vis de fournisseurs extérieurs.
- Défense commune: La création d’une armée européenne unifiée permettrait une meilleure protection contre les menaces globales et renforcerait la position de l’Europe sur la scène mondiale.
- Préservation des identités régionales : Le fédéralisme européen assurerait la protection des cultures régionales, évitant une uniformisation excessive tout en permettant une autonomie locale accrue.
- Subsidiarité et diversité : Le modèle fédéral privilégie les décisions locales pour les questions culturelles et sociales, tout en traitant les enjeux majeurs (sécurité, économie) à l’échelle continentale. L’État fédéral européen serait une réponse équilibrée permettant une action globale unifiée tout en respectant la richesse culturelle et l’identité locale des régions européennes.